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L'Etna et Taormine
Taormine, une cité très touristique, le charme de son emplacement évoque la dolce vita et ses panoramas nous en mettent plein les mirettes. Difficile d’éviter le commerçant Corso Umberto qui traverse la ville et nous emmène jusqu’à la belle place du IX Aprile, dominée par la façade de la Chiesa di San Giuseppe et la Torre dell’Orologio. Plus loin la Piazza Duomo, sa fontaine baroque et la cathédrale, du XIII siècle.
Nous avions évité la visite du théâtre antique de Syracuse, car pendant les mois de mai et juin se déroule un festival et le théâtre est recouvert de sièges en plastique ainsi que d’un échafaudage sur la scène beurk ! Nous avions choisi de visiter celui de Taormine, moins grandiose par la taille, mais il se rattrape sur son emplacement. Rater de peu ! L’installation d’une scène est en cours beurk !
Ce théâtre grec, situé entre ciel et mer, a été érigé au III siècle av. J.-C., sa construction est un mélange de pierres et de briques qui le différencie d’autres théâtre de la même époque. Nous profitons tout de même des panoramas qu’offre ce lieu. Au bord de mer, la minuscule Isola Bella donnant sur une crique, cette île a été achetée par une Lady en 1890 qui y a fait bâtir une maison, aujourd’hui l’île est une réserve naturelle.
Dominant le paysage de l’est de la Sicile du haut de ses 3340 mètres, l’Etna est le point culminant de l’Italie du sud et le plus haut volcan actif d’Europe. Son activité quasi-constante se traduit par des éruptions fréquentes qui modifient sa hauteur. Les plus spectaculaires se produisent dans les quatre cratères du sommet qui se sont formés au cours du XX siècle. L’Etna compte environ 250 cratères éteints. Des satellites et des stations sismologiques surveillent attentivement le site, ce qui peut parfois entraîner la fermeture de son accès.
Nous avons choisi le côté sud plus désertique et sauvage que le côté nord, il offre des randonnées plus facile et le téléphérique permet d’approcher son sommet. Arriver le dimanche n’est pas un bon plan, beaucoup de monde, vent et nuages sont de la partie, on se contente d’une balade sur les cratères à proximité. Le lendemain, le vent est encore plus fort, on choisi de ne pas monter vers le sommet et de randonnée sur le chemin de la Schiena dell’Asino, qui nous mène à un plateau surplombant la Valle del Bove ou vallée du Bœuf. Panorama impressionnant sur ce champ de lave d’environ 8 km sur 4 qui est dû à l’effondrement d’un cône il y a plusieurs milliers d’années.
Aujourd’hui, pour s’approcher du sommet, nous prenons le Funivia dell’Etna, téléphérique qui a déjà été détruit 4 fois par des coulées de lave, entre 1971 et 2002. Ce téléphérique nous monte à 2 500 m, ensuite un bus 4x4 nous emmène jusqu’à 2 900 m puis petite balade autour du cratère de 2002. Quelques névés qui ne fondent pas, car ils sont protégés par une couche de lapilli. L’Etna, nous offrira seulement son panache de fumée, mais le spectacle de ce désert de lave est tout de même intéressant. Espérons que le Stromboli nous offrira un peu plus.
Route pour Milazzo, lieu de départ du bateau pour les îles éoliennes, le choix de la SS185 qui est la route la plus courte à travers les montagnes est très belle, sauf qu’à mi-chemin elle est fermée, Google Maps n’a apparemment pas l’info, demi-tour. Un trajet qui initialement devait faire 110 km pour environ 2h30, se transformera en 5h00. Arrivé au cap d’Orlando, une nouvelle route fermée nous fera abdiquer et prendre l’autoroute !