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Du canyon du Gorropu à Oristano
Pour accéder au canyon de Su Gorropu nous parcourons la très belle route de montagne SS125 entre Dorgali et le col de Silana, situé à une altitude 1000 mètres la nuit a été fraîche.
Le canyon de Su Gorropu est un impressionnant site naturel dans le massif du Supramonte, ce canyon est la gorge la plus profonde de la Sardaigne, formée par l’érosion du Rio Flumineddu qui a creusé la roche. Au-dessus des immenses falaises calcaires de 500 mètres de haut.
Le sentier qui descend du col de Silana au canyon se parcourt en 1 h 45 environ, il offre un beau panorama sur la large vallée du Flumineddu, il est parsemé de cyclamens sauvages et de vieux chênes verts. Lors de cette descente, sympathique rencontre avec une famille roumaine, madame parle le français et travail pour une banque française.
Après quelques explications à l’entrée du canyon, nous crapahutons dans l'étroit canyon encombré de blocs qu’il faut franchir. Nous pouvons suivre uniquement les parcours vert et jaune, le rouge nécessitant du matériel et un guide. La distance parcourue à l’intérieur du canyon n’est pas longue, environ 500 mètres, mais il faut prévoir une bonne heure pour l’aller et le retour jusqu’au début du parcours rouge.
Pour le retour, nous ne remontons pas par le sentier, nous avons choisi la Jeep, plus cool, qui nous ramène directement au col de Silana.
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La météo est grise, nous retournons vers Dorgali pour une route panoramique sur le golfe d’Orosei, nous ne verrons pas le golfe à cause de la brume de mer. On quitte le bord de mer pour l’intérieur des terres et l’autre versant du massif du Supramonte. Un arrêt à la résurgence de Su Gologone, point de sortie de toute l’eau infiltrée dans les fissures du massif calcaire du Supramonte.
Le beau temps nous abandonne, la rando prévu jusqu’à Tiscali dans la vallée du Lanaittu en fait de même, direction les montagnes de Barbagia, nom que lui donnèrent les Romains pour n’avoir jamais réussi à le conquérir. Un territoire rude dont les routes sont une succession de virages entrecoupés de village perdus.
Notre premier arrêt pour le bourg d’Orgosolo, l'histoire racontée sur les murs d'un village qui compte 4 500 habitants et 150 œuvres murales. Les premières, murales d’Orgosolo furent réalisées en 1960 par un groupe d’anarchistes milanais, Dioniso, et en 1975, à l’occasion des 30 ans de la Résistance et de la Libération de l’Italie du fascisme par un enseignant (Francesco del Casino) et ses élèves. Ensuite différents artistes, aussi bien locaux qu'internationaux, ont contribué à créer ce musée à ciel ouvert.
À chaque coin de rue, les murs peints d’Orgosolo nous parlent de revendication, d’humanisme, de grands événements du XXe siècle, des luttes politiques, de guerres… Les peintures murales d’Orgosolo vous interpellent pour nous parler de conscience politique, pour nous transmettre un message et nous rappeler que l'histoire se répète souvent.
Nous ne verrons pas d’autres villages de cette région, car après quelques km, la route est annoncée coupée, demi-tour pour remonter et prendre la route principale pour Oristano, principale ville de la Sardaigne du centre-ouest. Visite du centre historique, en commençant par la tour de Mariano, construite au XIIIe siècle, cette tour faisait partie des fortifications médiévales qui entouraient autrefois Oristano.
La majestueuse cathédrale de Santa Maria Assunta et sa façade impressionnante, édifiée au XIIIe siècle et reconstruite au XVIIIe siècle, elle est un mélange d'art roman et baroque. La place Eleonora, son hôtel de ville et ses palais. Grand soleil, on en profite pour un mange mange en terrasse. Une étape dans une aire à Santa Giusta, car demain, la pluie est annoncée pour toute la journée brr !
Nous profitons d'une accalmie pour se dégourdir les jambes en se rendant à la basilique Santa Giusta, l'une des plus grandes églises romanes de Sardaigne. Prochaine destination, la péninsule de Sinis.